Né à Paris, abandonné tout petit, puis recueilli à l'âge de 11 ans dans une famille sarthoise à Fyé, il souffre comme beaucoup de français des privations engendrées par l'occupation allemande pendant toute la durée de la guerre.

    Le 11 août 1944, il apprend l'arrivée imminente des alliés. Il assiste alors à la mort d'un éclaireur en moto, abattu par les Allemands. Les 6 chars Sherman qui suivaient sont détruits à leur tour par des canons de 88 millimètres allemands. Leurs occupants meurent brûlés prisonniers de leur engin. Un peu plus tard, la jeune Geneviève Hobey, est tuée par un éclat d'obus alors qu'elle s'apprêtait à guider les alliés. Cachés à l'abri d'un fossé, M. Bellon et d'autres civils assistent impuissants à ces scènes de violence. Agé de 16 ans seulement, il n'oubliera jamais cet épisode tragique.

    Cette expérience traumatisante va décider de sa vie. Il fait alors le choix de se consacrer à garder la mémoire de ce conflit afin d'inciter jeunes et moins jeunes à toujours refuser l'engrenage de la violence. Il s'engage à créer un musée et récolte dès la Libération objets et accessoires sur les plages du débarquement et les zones de combats.

   En 1948, alors qu'il fait son service militaire chez les parachutistes, il se met à sculpter de petits fétiches pour ses camarades. Enthousiasmés par son talent, ces derniers lui conseillent de poursuivre dans cette voie. Sculpteur autodidacte, M.Bellon s'essaie alors à la création de scènes animées.
   Il se lance ensuite dans la représentation de la Seconde Guerre Mondiale (scènes militaires, portraits) et dépense sans compter heures de travail et passion sans faille, pour témoigner, montrer et faire comprendre.

    M. Bellon reçoit en 1970 le diplôme d'honneur "en hommage à son action dans le cadre de la campagne du BON ACCUEIL des touristes" pour son musée à Saint-Aubin-de-Locquenay.
    En 1971, après son déménagement à Lavardin, où il expose ses trésors dans son sous-sol sur 110 m² , il reçoit ce diplôme d'honneur une seconde fois .
    En 2001, Conlie accueille le musée afin que la collection soit sauvegardée après la mort de M.Bellon et celle de sa femme. La municipalité, menée par le maire, M. Marteau, a accueilli le musée avec enthousiasme et mis de vastes locaux à sa disposition.

    Venez apprécier la valeur d'une collection d'objets authentiques exposés dans un constant souci de détail et de rigueur qui vous permettront d'approcher une époque et une atmosphère.

    Aujourd'hui, M. Bellon fait toujours visiter le musée avec une passion sans égale, soutenu comme par le passé par sa femme Marie-Thérèse dont la disponibilité et l'enthousiasme ne lui ont jamais fait défaut. Merci à eux et bonne continuation.

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